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Paradoxe en consommation

Publié le 15 août 2012 - Écrit par Fédération de l’UPA de la Montérégie

Catégorie :

  • Estrie
  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Mots du président

De plus en plus, les consommateurs veulent savoir ce qu'ils mangent tout en étant remplis de bonnes intentions. Ils désirent bien s’alimenter et acheter local et vert. Or, dans les gestes quotidiens, ça se traduit comment? Les ménages ont de moins en moins de temps et de sous à consacrer à leur épicerie. L’endettement élevé laisse peu de place au panier d’épicerie, on consacre moins de temps à la cuisine et plus de repas se prennent à l’extérieur. Dans ce contexte, l’achat local et vert reste, pour beaucoup de consommateurs, un vœu qui ne se concrétise pas assez souvent.

La première page de La Terre de chez nous du début mai nous informait à propos des tomates du Mexique vendues à bas prix. Il est bien difficile pour les producteurs québécois de concurrencer dans de telles conditions. Malgré tout, il faut persévérer, et même si ça coûte un peu plus cher pour se nourrir localement, il faut arriver à convaincre les consommateurs du bien-fondé d’un tel comportement.

Rappelons que le Mexique a vécu une crise alimentaire en 2008 où les prix du maïs étaient tels que la population n’avait plus les moyens d’acheter cet aliment de base. À ce moment, la culture du maïs avait été progressivement délaissée parce que le maïs américain à rabais avait pris une bonne part du marché. Lorsque le prix du maïs a remonté en flèche, on a regretté d’avoir sacrifié l’autosuffisance.

La même chose pourrait se produire ici si on ne maintient pas une agriculture diversifiée et dynamique. Afin de s’assurer qu’une telle crise alimentaire ne nous atteigne pas, il faut des investissements de la part des gouvernements. Il faut aussi renverser les récentes coupures fédérales en recherche, car l’innovation ne tombe pas du ciel, et les gains d’efficacité seront plus difficiles à atteindre. Et surtout, il faut que le consommateur réalise que chaque dollar qu’il dépense a un grand pouvoir.

Après huit ans en Allemagne, le géant Walmart s’est retiré du marché parce que ses ventes et ses profits n’étaient pas suffisants. Voilà bien une preuve que le consommateur a beaucoup de pouvoir. Le message à retenir par tous ceux qui lisent ces lignes est clair : prêchez par l’exemple et devenez des ambassadeurs de l’achat local, c’est bon pour l’agriculture et pour toute l’économie.

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