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De l’autonomie à la survie? Non

Publié le 26 mars 2024 - Écrit par Michel Brien, président

Catégorie :

  • Estrie
  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Mots du président

Le revenu net agricole québécois est au plus bas. Du jamais vu depuis 1938.

Le budget du Québec n’a pas apporté les solutions urgentes requises demandées maintes fois par l’Union. Il y a bien eu quelques montants annoncés pour l’agriculture, mais rien pour écrire à sa mère. Et surtout, la part du budget du Québec consacré à l’agriculture est toujours de moins de 1 %.

Pendant ce temps, les exigences envers les entreprises agricoles continuent d’augmenter malgré la promesse de réduire la paperasse. Bien-être animal, changements climatiques, pratiques agroenvironnementales sont des exemples d’améliorations souhaitables. Avec l’aide de conseillers et un financement mieux adapté, imaginez ce que nous pourions réaliser!

Je suis surpris que le budget parle d’optimiser les services du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). Ce ministère a pourtant déjà fait bien du ménage. Si ça se poursuit, les bureaux vont se vider. Rappelons au premier ministre, François Legault, qu’il souhaitait améliorer l’autonomie alimentaire du Québec. Il vaudrait mieux y investir rapidement afin d’éviter de remplacer le concept par celui de survie agricole.

Complémentaires dans l’action

Alors que certaines régions manifestent leur mécontentement, d’autres, comme l’Estrie, ont commencé par rencontrer les députés pour les sensibiliser. Nos stratégies complémentaires maintiennent la pression.

Nos demandes visent notamment à faire avancer rapidement les modifications réglementaires nécessaires à l’amélioration des services d’abattage pour les petits producteurs. D’ailleurs, ce que l’Union a proposé au MAPAQ est déjà en place en Colombie-Britannique. Pas besoin de réfléchir longtemps. Inspirons-nous. Ça presse!

Régler cet enjeu serait bon pour les producteurs, les abattoirs, les transformateurs, éviterait du gaspillage et aiderait même à la sécurité alimentaire de la population. On ne demande pas d’argent, mais du courage politique.

En attendant que ça bouge, un appel à votre conseiller financier peut vous aider à sortir d’une impasse. Ne remettez pas cet appel à demain.

Enfin, le milieu agricole sait se prendre en main et peut être fier de soutenir à bout de bras ses services d’aide pour la détresse psychologique. La travailleuse de rang d’Au cœur des familles agricoles (ACFA) est là pour vous. Ne vous gênez jamais pour demander de l’aide au 450 768-6995.

Soyez assurés que les administrateurs et les employés n’ont pas les bras croisés. Tous suivent de près la situation et vous tiendront informés si des manifestations devaient s’ajouter.

Michel Brien, producteur de lait et de foin de commerce à Racine
Président de la Fédération de l'UPA-Estrie