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Planifier dans l’incertitude

Publié le 4 février 2022 - Écrit par Michel Brien

Catégorie :

  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Mots du président

Au moment où les activités agricoles sont tranquilles, des décisions importantes sont à prendre. Il faut déjà essayer de tout planifier pour la saison des cultures.

Les prix de tous les intrants ont presque doublé. Si l’on veut s’assurer de pouvoir semer, il faut réserver et même payer d’avance nos intrants. (voir p. 6)

Dans le passé, ce sont les fournisseurs qui prenaient un certain risque, mais avec ces prix très élevés, les producteurs et les productrices doivent assumer une plus grande part de ces risques. Qui plus est, il faut prévoir des délais de 60 à 120 jours pour le transport. Nous sommes même en retard. Auparavant, nous arrivions à gérer nos fermes au jour le jour. Aujourd’hui c’est impossible.

De l’aide existe

Même chose pour la main-d’œuvre étrangère, il faut prévoir de 6 à 8 mois entre l’envoi des demandes et l’arrivée des travailleurs. Le Centre d’emploi agricole et les autres organisations et services gouvernementaux impliqués ont même dû embaucher du personnel supplémentaire pour traiter une hausse importante de demandes de travailleurs étrangers temporaires et pour assurer un bon service à nos producteurs et productrices. Ne tardez donc pas à contacter votre Centre d’emploi agricole de l’Estrie. Vous trouverez les coordonnées et des détails sur les services offerts en page 8.

Les mêmes types d’enjeux sévissent sur le marché des pièces de machineries, les garages tiennent le moins de stock possible et tout est commandé selon les besoins. Les délais de livraison sont souvent très longs. Et que dire des taux d’intérêt qui s'annoncent à la hausse?

Tout cela nous amène à remettre en question nos façons de faire. Les marges de profit sont de plus en plus minces. Si la volonté de continuer est présente, prendre le temps d’analyser les différentes possibilités est essentiel.

Dans le doute, n’hésitez pas à consulter des experts, dont vos agronomes. Ces professionnels sont nos meilleurs alliés pour nous aider à trouver des alternatives plus économiques.

Je vous invite d’ailleurs à lire les suggestions de Julie Duquette, notre conseillère en environnement, en page 7 pour vous aider à prévoir un éventuel manque d’engrais. Le printemps va arriver assez vite merci.